Ce sont des visionneuses qui permettent à chaque œil de ne voir que l’image qui lui est destinée (image gauche à l’œil gauche, image droite à l’œil droit) afin de reconstituer l’image en relief. Il en existe plusieurs types différents : à miroirs, à lentilles ou à prismes.
Le premier, inventé en 1838 par Charles Wheatstone, est muni de deux miroirs à 45° (en bleu sur le dessin) qui reflètent les images placées à chaque extrémité du stéréoscope. En regardant dans ces miroirs, une nouvelle image se forme en relief face à l'utilisateur.
Image
apparaissant en relief
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Image gauche | Image droite | |||
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Emplacement
des yeux
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Ce système est toujours utilisé de nos jours, principalement pour la cartographie, mais avec deux miroirs en plus (en rouge sur le dessin). Ceux-ci permettent de voir de grandes images l'une à côté de l'autre.
Emplacement
des yeux
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Image
gauche
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Image
droite
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En 1849, Sir David Brewster fait breveter un stéréoscope à lentilles (en vert sur le dessin). Les photos sont installées côte à côte, mais leur largeur ne doit pas dépasser l'écart entre les yeux. Le format 6 x 13 cm (dimension totale des 2 images) est celui qui convient le mieux.
Image
gauche
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Image
droite
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Emplacement
des yeux
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Ce type de visionneuse est souvent fabriqué soit avec un fond en verre dépoli mobile, soit avec une partie du dessus qui s'ouvre. Ceci permet de regarder des photos en verre ou imprimées sur carton. |
Nous utilisons toujours ce type de stéréoscope pour visionner les diapositives ou les photos papier. Ils sont généralement assez petits et même parfois pliables. | |||
En 1859, Oliver Wendell Holmes met au point un stéréoscope plus léger et meilleur marché que tous les autres modèles de l'époque. Il est muni de deux prismes (en rose sur le dessin) qui permettent de regarder des images d'un format 9 x 18 cm au total.
Image
gauche
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Image
droite
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Emplacement
des yeux
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L'utilisateur ne peut voir avec chaque oeil que l'image appropriée car une paroi verticale de séparation interdit à son regard de s'égarer. De plus, son front prend appui sur une sorte d'oeillère qui lui permet d'être stable et de ne pas avoir de lumières parasites dans les yeux.
De nos jours, c'est-à-dire à l'ère du numérique, il existent des visionneuses qui permettent de regarder les images sur les écrans d'ordinateurs:
Différentes marques d’écrans proposent des modèles capables de travailler directement en relief. Ils sont utilisables avec des lunettes actives de chez Nvidia. Certaines marques proposent aussi des écrans utilisables avec des lunettes passives.
Le Samsung SyncMaster 2233RZ fonctionne en 120Hz et est utilisable avec des lunettes séquentielles de chez Nvidia: |
Le Zalman est utilisable avec des lunettes polarisants circulaires: |
Pour une plus grande quantité de spectateurs, il est possible de faire de la projection en utilisant des projecteurs de données et des lunettes polarisantes, voir sur
En 2010, une norme de haute-définition 3D (HD-3D) a été décidée et certains fabricants font des téléviseurs capables de gérer la 3D. Des disques Blu-ray sortent en 3D et sont utilisables sur ces téléviseurs.
Les lunettes utilisées sont soit actives, soit passives.
Lunettes actives : elles sont équipées de petits écrans LCD qui sont soit transparents soit complètement opaques, en synchronisation avec les images gauche et droite diffusées alternativement. Elles ont une petite électronique embarquée avec une pile ou un accumulateur qu’il faut recharger.
Lunettes passives : ce sont des lunettes simples avec des filtres polarisants.
Elles sont aussi utilisées pour la projection. Des filtres polarisants décalés de 90° l’un par rapport à l’autre, sont placés devant les projecteurs. Ils cachent l’image gauche à l’œil droit et l’image droite à l’œil gauche.
Pour les télévisions, la tendance actuelle va vers les lunettes passives. Elles sont généralement plus légères que les actives et demandent moins d’entretien.