En 1858, Charles d'Almeida fait connaître un autre mode de restitution du relief: les anaglyphes. Au moyen de deux projecteurs équipés de filtres rouge et vert, il superpose des photographies stéréoscopiques sur un écran. Les spectateurs regardent avec des lunettes munies de verres de mêmes couleurs .
En 1891 Louis Ducos De Hauron utilise les anaglyphes en imprimant les images d'un couple stéréoscopique l'une sur l'autre sur un papier. Cette invention permet de publier les images en relief dans les journaux (bandes dessinées, publicités, etc.).
En 1935, Louis Lumière améliore la colorimétrie des filtres et utilise les anaglyphes pour le cinéma. A partir de 1950, le cinéma anaglyphique est remplacé par la lumière polarisée et permet ainsi la projection de films couleurs en relief.
Un écran de plastique composé d'une série de lentilles
rondes ou longitudinales, fixé sur une séries de photos qui ont été
spécialement développées, permet de voir le relief sans
utiliser de lunettes ou autres visionneuses.
Dans les années 1970-1980, des cartes postales étaient fabriquées
avec ce système.
De nos jours, les réseaux lenticulaires réapparaissent pour des expositions, des supports publicitaires ou autres. Il est aussi possible de faire soi-même ses propres impressions en achetant des plaques lenticulaires et en utilisant des logiciels adéquats. (voir le site de DP Lenticular).
Image lenticulaire sans le réseau |
Résultat en anaglyphe |
C'est une technique qui met en oeuvre les interférences lumineuses. Il faut utiliser un laser car il n'émet qu'une seule longueur d'ondes. Son faisceau est séparé en deux: un va directement toucher une plaque sensible et l'autre est étalé sur l'objet à holographier. Ce dernier renvoie le faisceau sur la même plaque. Les différences d'ondes entre les deux rayons permettent, après développement, de retrouver l'objet en relief sur la plaque.
Dans les années 1990, une grosse folie nous envahit: des images qui ne représentent pas grand chose à première vue, mais où apparaissent des objets en trois dimensions si nous nous y attardons un peu. Elles sont fabriquées par ordinateur. Nous utilisons deux images: une en dégradé du noir au blanc qui représente l'objet et une autre qui sert de trame en étant répétée plusieurs fois et mélangée à la première. En regardant l'autostéréogramme de tout près puis en s'en éloignant doucement, l'objet apparaît en relief :
Captures d'écran: |
Résultat (cliquez sur l'image pour l'agrandir): |
Aujourd'hui, il n'existe plus de programme pour pouvoir faire ces stéréogrammes !
Ce procédé utilise des lunettes à filtres séparateurs de longueurs d'ondes. Les images ne sont pas très réalistes car les couleurs doivent être travaillées spécialement et sont assez vives. Les couleurs chaudes sont en avant et les froides en arrière.